Close Le titre du présent volume s'inspire du psaume 130 : « Mon âme attend le Seigneur, plus que veilleurs le matin ». Il n'est pas difficile de s'imaginer que les guetteurs, les veilleurs, les sentinelles en poste durant la nuit devaient avoir hâte que l'aurore se pointe. Cela était le cas du temps de David ; c'était le cas durant la guerre de 1914-1918 ; c'est le cas maintenant en mille lieux de la planète. « Custos, quid de nocte ? Veilleur, où en est la nuit ? » (Isaïe 21,11). C'est au point que les sentinelles romaines devaient se tenir l'index sur les lèvres afin de se réveiller si leur bras venait à tomber de sommeil.L'auteur ne dramatise pas sa condition de brave petit diairiste. Il reste qu'il est aux aguets de l'actualité et de l'actuel. Dans son journal, il accompagne l'actualité, comme un pianiste de party accompagne une vieille chanson, quand tout le monde est un peu parti, profitant de la lucidité conique qui perce le fond des êtres quand les gardes de l'urbanité relâchent leur surveillance. Il a cependant toujours la préoccupation de s'affranchir de l'actualité en tâchant à rappeler l'actuel.L'actuel, c'est ce qui est toujours en acte, toujours agissant. Or, le passé et l'avenir sont toujours agissants, toujours actuels. Léon Bloy écrivait : « De toutes les facultés humaines, la mémoire paraît la plus ruinée par la chute. Une preuve bien certaine de l'infirmité de notre mémoire, c'est notre ignorance de l'avenir ». Bref, Jean-Paul Desbiens reste fidèle à lui-même. Il n'y a rien à faire. Et c'est bien ainsi.
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Comme un veilleur

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Journal 2002-2003

Le titre du présent volume s'inspire du psaume 130 : « Mon âme attend le Seigneur, plus que veilleurs le matin ». Il n'est pas difficile de s'imaginer que les guetteurs, les veilleurs, les sentinelles en poste durant la nuit devaient avoir hâte que l'aurore se pointe. Cela était le cas du temps de D

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Auteur(s): Desbiens, Jean-Paul

Editeur: Éditions du Septentrion

Année de Publication: 2004

pages: 372

Langue: Français

ISBN: 978-2-89448-387-9

eISBN: 978-2-89664-349-3

Le titre du présent volume s'inspire du psaume 130 : « Mon âme attend le Seigneur, plus que veilleurs le matin ». Il n'est pas difficile de s'imaginer que les guetteurs, les veilleurs, les sentinelles en poste durant la nuit devaient avoir hâte que l'aurore se pointe. Cela était le cas du temps de D
Le titre du présent volume s'inspire du psaume 130 : « Mon âme attend le Seigneur, plus que veilleurs le matin ». Il n'est pas difficile de s'imaginer que les guetteurs, les veilleurs, les sentinelles en poste durant la nuit devaient avoir hâte que l'aurore se pointe. Cela était le cas du temps de David ; c'était le cas durant la guerre de 1914-1918 ; c'est le cas maintenant en mille lieux de la planète. « Custos, quid de nocte ? Veilleur, où en est la nuit ? » (Isaïe 21,11). C'est au point que les sentinelles romaines devaient se tenir l'index sur les lèvres afin de se réveiller si leur bras venait à tomber de sommeil.L'auteur ne dramatise pas sa condition de brave petit diairiste. Il reste qu'il est aux aguets de l'actualité et de l'actuel. Dans son journal, il accompagne l'actualité, comme un pianiste de party accompagne une vieille chanson, quand tout le monde est un peu parti, profitant de la lucidité conique qui perce le fond des êtres quand les gardes de l'urbanité relâchent leur surveillance. Il a cependant toujours la préoccupation de s'affranchir de l'actualité en tâchant à rappeler l'actuel.L'actuel, c'est ce qui est toujours en acte, toujours agissant. Or, le passé et l'avenir sont toujours agissants, toujours actuels. Léon Bloy écrivait : « De toutes les facultés humaines, la mémoire paraît la plus ruinée par la chute. Une preuve bien certaine de l'infirmité de notre mémoire, c'est notre ignorance de l'avenir ». Bref, Jean-Paul Desbiens reste fidèle à lui-même. Il n'y a rien à faire. Et c'est bien ainsi.

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